Le FC Barcelone a dominé sans forcer le Dynamo Kiev (2-0). Arsenal a fait de même contre l'Olympiakos (2-0).
La dernière fois que le Dynamo Kiev s'était déplacé au Camp Nou, les Ukrainiens avaient infligé aux Catalans l'un des pires camouflets de leur longue histoire européenne (0-4). C'était lors de la saison 1997-1998. Une autre époque. Entre-temps, le Barça est devenu la meilleure équipe d'Europe, celle qui produit le plus beau jeu et fait le spectacle. Tout le contraire d'une formation slave peu séduisante, malgré le retour dans ses rangs d'Andreï Chevtchenko, auteur en son temps d'un triplé mémorable à Barcelone. Cette fois-ci, les Blaugrana ne sont pas passés à côté. Sur la lancée de leur cinq victoires en autant de matches de Championnat, ils ont dominé la rencontre de la tête et des épaules. Si bien qu'après la pause, ils ont totalisé jusqu'à 72% de posession de balle. Sans Henry, ménagé en raison de sa blessure aux adducteurs, mais avec Messi et Ibrahimovic, les joueurs de Guardiola ont multiplié les occasions. Ils en ont concrétisé deux, par Messi justement (25e) et Pedro Rodriguez (76e).
Servi en profondeur par Iniesta, dont c'était la première titularisation depuis la finale de C1 l'an passé contre Manchester United, l'Argentin a repiqué dans l'axe avant de frapper en force à ras de terre. Un mouvement qu'il apprécie et répète à profusion, aidé par sa patte gauche. Le deuxième but, l'oeuvre elle aussi d'un pur produit de la formation catalane, n'a rien à envier à son prédécesseur. Le crochet de Pedro avant son tir rasant rappelle en effet vaguement les dribbles du lutin argentin. Une fois n'est pas coutume, Ibrahimovic n'a pas marqué. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé (31e, 46e et 62e). Mais qu'importe, le tenant sortant est bien fringant. Il s'empare de la tête du groupe F.
Dans les autres rencontres, Arsenal a pris son temps pour dominer une solide équipe de l'Olympiakos (2-0). Il a fallu attendre le dernier quart d'heure pour voir les Gunners faire la différence, tour à tour par van Persie (78e) et Archavine (86e). Si le premier but ne doit rien à personne, inscrit par le Néerlandais à l'issue d'un centre en retrait parfait d'Eduardo, le second est beaucoup plus contestable. Il n'aurait même pas dû être validé puisque le Russe était en position de hors-jeu au moment d'effectuer sa superbe talonnade. Mais encore une fois l'essentiel n'est pas là. Car sur le terrain, les Londoniens ont bien été les plus forts (22 tirs à 6). Avec ce deuxième succès, ils confortent leur position de leader du groupe H. Tout comme le FC Séville dans la groupe G, qui s'est baladé en Ecosse contre les Glasgow Rangers (4-1), avec notamment le premier match en Ligue des champions et le premier but du Français Abdoulay Konko. Les Andalous devancent au classement les Allemands de Stuttgart, qui ont ramené un point de Roumanie face à Unirea Urziceni (1-1). Pas glorieux mais suffisant, pour l'instant. - Hugues SIONIS