Lyon prend seul la tête de son groupe après son large succès en Hongrie, contre Debrecen (4-0). Défaite de Liverpool à Florence (0-2).
Sur le papier, un gouffre séparait Lyon de Debrecen. Cela s'est vu mardi soir sur la pelouse de Budapest. Comme il savait si bien le faire à ses grandes heures, l'OL a parfaitement évité le traquenard contre une formation hongroise dont il ne savait pas grand chose au coup d'envoi. Son grand mérite a été de se rendre la tâche facile en tuant toute forme de suspense avant même la demi-heure de jeu. Le premier but est intervenu dès la troisième minute par Källström. Les deux suivants inscrits par Pjanic (13e) et Govou (24e) ont définitivement assuré sa mainmise sur le match, malgré quelques tentatives de révolte avortées par un Lloris toujours aussi impérial. Ce deuxième succès en autant de rencontres ouvre un boulevard aux Rhodaniens dans l'optique de la qualification. Ils comptent trois points d'avance sur la Fiorentina et Liverpool, battu (2-0) en terre italienne.
Lyon a réussi là où il avait échoué lors de ses quatre dernières sorties : en réalisant une entame canon. Plus dans l'action que dans la réaction, il a surtout montré qu'il n'était pas simplement tributaire de ses seules recrues estivales. Sans Lisandro ni Bastos, blessés, l'OL s'en est principalement remis aux coups de patte de Miralem Pjanic pour faire exploser la défense hongroise. Trois de ses coups de pied arrêtés ont confirmé que le numéro 8 n'est pas le seul point commun entre l'ancien Messin et Juninho. Son association avec Källström au milieu s'est révélée précieuse tant à la récupération que par leur disponibilité. Ils possèdent tous les deux cette faculté à éliminer quatre ou cinq joueurs d'une simple passe. En jouant vers l'avant, toujours.
Le manque de maîtrise de la formation dirigée par Andras Herczeg ne doit pas atténuer la prestation livrée par les joueurs de Claude Puel. L'application et la rigueur avec lesquelles ils sont entrés dans la rencontre est à souligner. Lyon a montré qu'il dispose dans son effectif de joueurs suffisamment techniques pour jouer dans les petits périmètres. C'est pourtant sur de longues ouvertures qu'ils se sont procurés leurs plus belles occasions dans le jeu. Gomis a profité d'un service de Källström pour enfoncer le clou juste après la pause (51e). Govou, lancé par Clerc, n'a pas été loin de l'imiter (64e). L'essentiel était déjà fait et Puel s'est même permis le luxe d'économiser Gomis, Pjanic et Cissokho en faisant tourner dès l'heure de jeu. Une soirée parfaite. - Emery TAISNE